L’intimité commence d’abord avec soi-même
- Anabelle Ramier
- 4 févr.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 févr.
On le dit souvent : l’amour de soi, l’estime de soi et la confiance en soi ont un impact direct sur nos relations avec les autres. La sexualité n’en fait pas exception.
Si j’ai de la difficulté à m’accepter, à me regarder dans le miroir, à m’aimer, à me valoriser, comment puis-je le faire avec une autre personne dans un état de vulnérabilité ?
Bien sûr, il faut reconnaître que c’est flatteur lorsque notre partenaire nous complimente et nous désire, mais cette valorisation externe n’est qu’éphémère. Je dois apprendre à m’aimer et à me valoriser moi-même, être autonome et autosuffisante.
Mon regard sur moi-même se reflète dans ma relation
Lorsque je me dévalorise, que je me focalise sur mes défauts ou que je doute de mon attractivité, cela peut inconsciemment impacter ma relation. Non pas parce que mon ou ma partenaire me trouvera moins attirant(e), mais parce que cette perception négative influencera mon énergie, ma posture et ma façon d’être dans l’intimité.
L’amour et l’attirance sont, entre autres, nourris par l’admiration que nous portons à l’autre. Si je me dévalorise et que je me critique sans cesse, ce n’est pas très séduisant, on s’entend.
Au contraire, plus je me valorise, plus je me sens bien dans ma peau, et plus je prends soin de moi, mieux je serai en mesure de me laisser aller dans l’intimité avec l’autre. De plus, en reconnaissant ma valeur, je serai davantage capable de m’affirmer auprès de mon/ma partenaire, de partager ce que j’aime ou aime moins, de poser mes limites et de créer un climat satisfaisant.
La manière dont je me perçois impacte ma sexualité.
Je peux également avoir une image négative de moi-même et ne pas me considérer comme une personne sexuelle ou sensuelle, ce qui aura un impact sur ma façon d’approcher l’autre, sur ma perception de moi-même et sur la manière dont je me regarde dans un contexte sexuel. Mon discours interne en sera probablement teinté : « De quoi ai-je l’air ? », « Est-ce que je bouge de la bonne façon ? », « Suis-je assez ? » Cela peut me mener au stress de performance — un motif de consultation que je rencontre fréquemment dans mon bureau.
L’autre ne peut pas deviner ce qui me fait plaisir.
C’est ici qu’un parallèle s’impose avec la communication sexuelle. Beaucoup de gens pensent que, si l’attirance et la connexion sont « naturelles », l’autre saura instinctivement comment les toucher, les stimuler et leur faire plaisir. Comme si une compatibilité sexuelle parfaite allait de soi.
Il est important de comprendre que je suis responsable de mon propre plaisir. Mon ou ma partenaire n’est pas en mesure de lire dans mes pensées ni de deviner ce que j’aime ou de quelle manière. Et si, moi-même, je ne sais pas ce qui me plaît, comment l’autre pourrait-il le savoir à ma place ?
Prendre le temps d’explorer ce qui me fait du bien, de comprendre mes désirs et d’exprimer mes préférences est un pas essentiel vers une sexualité épanouissante.

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